
I.R.L.
Scénario : Mark Eacersall et Henri Scala
Dessins et couleurs : Jérôme Savoyen
Glénat
Quand le virtuel ne fait pas bon ménage avec la vraie vie
Roxane, jeune lycéenne de terminale franco-iranienne, mène une vie plutôt classique partagée entre ses cours, ses amies, sa famille… Seulement, Roxane a d’autres activités beaucoup moins avouables, voire pas du tout. Voilà qu’elle se passionne pour le Dark Web, le réseau dont les ressources sont consultables de façon anonyme et masquée et qui est utilisé généralement pour des commerces illégaux tels que des trafics de stups ou encore de numéros de cartes bleues, des contrefaçons de papier d’identité…
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Mais quel intérêt peut bien avoir une ado de dix-sept ans à dealer sur ce type de réseau, sinon pour se faire de l’argent de poche ? Pour Roxane, alias Soap, ce n’est pas l’argent qui l’intéresse au premier abord, mais plutôt le militantisme anti-frontières. Depuis qu’elle pratique cette activité, elle s’avère convaincue qu’en étant devenue l’intermédiaire dans le trafic de faux-papiers elle sert la cause de personnes en difficulté, et peut-être aussi est-ce une manière de rendre hommage à sa mère réfugiée en France après avoir fui le régime Iranien.
Ni vu ni connu, Roxanne se sent protégée sur ce réseau jusqu’au jour où le pseudo Odin, avec lequel elle a déjà travaillé, a besoin de vingt cartes d’identité nationale payable uniquement en liquide et en IRL, c’est-à-dire Dans la vie réelle, et voilà qu’elle accepte de le rencontrer sur le quai d’un métro. Elle ne verra jamais Odin mais par contre ce dernier l’a piégée et va maintenant la faire chanter.
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Parallèlement, la police judiciaire commence sérieusement à s’intéresser à Soap, suite à la balance d’Odin sur le darknet. L’étau se resserre et la voilà exposée, vulnérable, et à se demander jusqu’où ça ira.
Après GoSt 111, Cristal 417, A mourir entre les bras de ma nourrice, le duo des scénaristes Mark Eacersall et Henri Scala signe à nouveau un remarquable récit haletant, à partir de faits réels, plongeant le lecteur dans l’univers de la cybercriminalité.
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L’illustrateur Jérôme Savoyen, dont c’est la première bande dessinée, met remarquablement en images au crayon et à la couleur cette course poursuite entre le virtuel et le réel.
Au travers du récit d’une jeune fille qui n’a pas vraiment mesuré les conséquences de ses actes, cette bande dessinée permet au lecteur de faire la lumière sur un pan du web encore peu connu des profanes.
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