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Des filles normales, par Manon Debaye (Sarbacane)

Des filles normales

Scénario, dessins et couleurs : Manon Debaye

Sarbacane

Un regard sur l’adolescence, la découverte du monde adulte

Maé et Giulia sont trop contentes de retrouver leur copine Alice sur leur terre natale, après un stage linguistique qui ne les a pas captivées. Et puis, à seize ans, elles préfèrent se raconter leur vie d’ados, leurs petits secrets d’amoureuse et puis jouer de la guitare, notamment en imitant leur idole, Isaac Dean. Mais voilà qu’Anton, le petit copain d’Alice, lâche une vraie bombe : Isaac Dean aurait réinvesti son lieu de villégiature à quelques encablures de leurs maisons. Et si on se lançait le défi d’aller lui rendre visite ?

Cette incursion ne se passe pas exactement comme elles l’auraient souhaité, puisqu’elles découvrent un Isaac Dean complètement bourré qui ne trouve pas mieux que de jeter les trois groupies, n’ayant que faire de ces minettes qui viennent l’importuner. Mais Alice, la plus délurée des trois, ne se démonte pas et poursuit le chanteur jusque dans sa maison. Comment réagira-t-il face à cette intrusion, Alice arrivera-t-elle à ses fins, faire mieux connaissance avec lui quitte à délaisser ses copines ? Son attitude ne risque-t-elle pas alors de faire éclater son groupe si soudé ?

Avec son deuxième album l’autrice Manon Debaye continue à explorer les relations adolescentes, comme elle l’avait déjà remarquablement fait dans La Falaise, mettant en avant tout ce qui peut toucher ces jeunes femmes en devenir : le souvent difficile passage de l’adolescence à l’âge adulte, période où l’on se cherche, où l’on tente de s’affirmer par tous les moyens quitte à le regretter ensuite quand les événements ne tournent pas comme on avait pu l’imaginer.

Avec un dessin réaliste rehaussé de jolies couleurs au crayon, Manon Debaye accompagne le lecteur dans cette fiction à la découverte d’un monde adolescent que rien n’épargne.

Alors, Des filles normales, assurément, mais des adultes qui ne le sont pas toujours : une sacrée leçon de vie qui ne peut laisser indifférent.

 

 
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Bernard Launois

 

 
19/09/2025