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Ce que nous sommes, par Zep (Rue de Sèvres)

Ce que nous sommes

Scénario, dessins et couleurs : Zep

Rue de Sèvres

Quand la technologie supplante l’homme

Constant, un fringant jeune homme n’ayant pourtant jamais mis les pieds à l’école, maîtrise parfaitement une douzaine de langues, et connait l’encyclopédie intégrale comme sa poche… Comment est-ce possible d’emmagasiner tant de connaissances alors qu’il frise la trentaine ? Tout simplement parce que nous sommes en l’an 2113 et que ce trentenaire fait partie de la première génération « augmentée » à disposer d’une puce dans le crâne faisant office de deuxième cerveau et connectée au DataBrain Center.

Tout semble se passer au mieux dans le meilleur des mondes pour Constant : ses connaissances mises régulièrement à jour par le DataBrain Center, il profite de l’insouciance de sa jeunesse jusqu’à une violente perte de connaissance. Que s’est-il passé, pourquoi a-t-il perdu tous ses acquis au point de ne plus se souvenir de son nom ? Le piratage de sa puce ayant entraîné un bug, le voilà maintenant réduit à tenter de rejoindre le DataBrain Center pour réinitialiser les données de son deuxième cerveau.

La tâche va nécessairement s’avérer ardue, car quand on a perdu tous ses repères jusqu’à ne plus savoir lire, et qu’en fait on n’a jamais fait fonctionner son cerveau, c’est comme si on redémarrait à zéro. Cette technologie, réservée à une élite fortunée, est rejetée par la société de consommation, et les errances de Constant vont l’amener à rencontrer des gens qui en sont dépourvus et qui doivent chaque jour lutter pour trouver le peu d’électricité que le DataBrain Center n’use pas pour alimenter ses fameux cerveaux.

Après Une histoire d’hommes, Un bruit étrange et beau, The End et Paris 2119, tous édités chez Rue de Sèvres, le talentueux auteur Zep nous gratifie encore d’une fiction qui fait la part belle à une réflexion sur la folie des hommes, avec cette course technologique effrénée qui soulève notamment des problèmes tant éthiques qu’écologiques.

Le dessin réaliste de Zep, contrastant avec celui plus « gros nez » de Titeuf, sied parfaitement à ce type de fiction, montrant, s’il en était encore besoin, tout le talent de l’auteur.

Indispensable !

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Bernard Launois

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11/04/2022