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Les Garde-fous, par Frédéric Bézian (Delcourt)

Les Garde-fous

Scénario, dessins et couleurs : Frédéric Bézian

Delcourt

Oppressant huis clos

L’auteur de la trilogie Adam Sarlech (Prix de la Critique 1994) et du plus récent Ne touchez à rien nous revient. Avec Les Garde-fous, Bézian signe une œuvre absolument immanquable.

Imaginez une villa de rêve, aux volumes gigantesques, aux lignes totalement épurées, aux espaces multiples, aux ouvertures nombreuses donnant sur un lac privé entièrement entouré de bois… Dans cette stupéfiante demeure, seulement trois personnes résident : un couple d’éditeurs, et le père de Madame. Afin de commémorer le lancement du nouveau titre de leur auteur-vedette, les éditeurs organisent une grande sauterie mondaine. Mais un invité indésirable se pointe sans y avoir été convié. Et ce commissaire d’annoncer qu’un dangereux tueur en série rôderait dans la propriété…

S’en suit un angoissant huis clos traité à la sauce Chabrol - le côté vieille bourgeoise de Bretagne mis à part - servi par une mise en scène aussi subtile qu’élégante. Angoissante aussi. Un opus signé Bézian - au graphisme épuré et aux couleurs volontairement limitées - dont on saluera la bonne idée d’avoir demandé à son architecte de frère - Olivier Bézian - de concevoir cette improbable villa.

Somptueux.

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Brieg F. Haslé
25/09/2007