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Les contes drolatiques, par Gaëtan & Paul Brizzi/Honoré de Balzac, Gaëtan & Paul Brizzi (Futuropolis)

Les contes drolatiques

Scénario : Gaëtan & Paul Brizzi/Honoré de Balzac
Dessins et couleurs : Gaëtan & Paul Brizzi

Futuropolis

Une remarquable mise en images des écrits d’Honoré de Balzac

Des Cent contes drolatiques écrits par Honoré de Balzac à partir de 1832 et qui se sont finalement résumés à une trentaine, les auteurs Paul et Gaëtan Brizzi ont scénarisé et mis en images avec le talent qu’on leur connait quatre contes tirés du premier dixain, aussi truculents et légers les uns que les autres.

De La belle impéria à La Connétable en passant par Le péché véniel et L’héritier du diable, les nouvelles prennent vie dans les 120 pages qui constituent cet album à ne pas mettre entre toutes les mains.

Après une introduction pour chaque récit mettant en scène l’écrivain Honoré de Balzac alors qu’il écrit ses contes, c’est au tour du lecteur de découvrir les historiettes. Tout d’abord, les frasques de La belle impéria qui n’hésite pas à s’encanailler avec des ecclésiastiques.

Puis, Le péché véniel, où la très jolie Blanche d’Azay-Le-Ridel va très vite comprendre la subtilité de faire la différence entre péché mortel et péché véniel afin d’assouvir ses pulsions. Ne jamais sous-estimer les ressources d’un vieillard soi-disant en fin de vie, au risque de l’apprendre à ses dépens, c’est ce que relate L’héritier du diable. Enfin, La Connétable, avec l’aventure d’une belle comtesse qui n’aura de cesse de trouver tous les stratagèmes pour tromper son mari sans aiguiser sa jalousie.

Si l’œuvre originale est écrite en « vieux françois », à la manière de Rabelais qu’Honoré de Balzac admirait tant, les frères Buzzi l’ont retranscrite et adaptée pour une belle lisibilité. Les dialogues sont alertes et les histoires souvent satiriques de la bourgeoisie tourangelle s’enchaînent, pour le grand plaisir du lecteur, qui (re)découvre un pan plutôt méconnu des écrits d’Honoré de Balzac avec un style plus lâché et que n’aurait assurément pas renié Rabelais.

Paul et Gaëtan Bruzzi magnifient le tout par de superbes planches en sépia mettant de belle manière les nouvelles en images.

A découvrir instamment !

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Bernard Launois
20/09/2021