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Ecuyers - Tome 1 : La belle saison, par Jean-Christophe Deveney, Olivier Pelletier (Auzou BD)

Ecuyers

Tome 1 : La belle saison

Scénario : Jean-Christophe Deveney
Dessins : Olivier Pelletier
Couleurs : Anne-Claire Thibaut-Jouvray

Auzou BD

Le chant du cocatrix

Liam et Galadriel sont amis depuis toujours. Galadriel est le plus charismatique ; Liam, le plus rêveur. Cette année, les deux adolescents débutent leur formation d’écuyers à la Schola. Entre apprentissage musclé et éducation sentimentale, la rentrée promet d’être mouvementée.

Les éditions Auzou, spécialisées dans le secteur Jeunesse (des tout-petits jusqu'à 13 ans), se lancent depuis peu dans la BD. Après deux titres déstinés à des lecteurs à partir de 7 ans publiés en mars, deux albums parus en mai visent un lectorat un rien plus âgé, 10 et 11 ans. La belle saison marque le début d'Ecuyers, une série prévue en 4 tomes.

Le moyen-âge continue à titiller les imaginaires et constitue décidément une source d'inspiration qui semble inépuisable pour de nombreux auteurs. D'historique à humoristique, le sujet a déjà donné lieu à une multitude d'approches. Jean-Christophe Deveney propose à ses jeunes lecteurs un scénario rencontrant à la fois l'univers médiéval, un brin de fantastique et une schola rappelant un peu le Poudlard d' Harry Potter. Mais les filières parmi lesquelles l'écuyer, apprenti-chevalier, doit faire un choix sont combat, forge, stratège, moniales, éclaireur et dressage... 

C'est au sein de celle-ci que Liam et Galahad effectuent leur rentrée scolaire sans imaginer un instant les aventures qu'ils vont traverser et les dangers auxquels ils vont être confrontés, alors que dans le royaume la terre tremble et que la menace d'une invasion par les Scaldes semble se préciser. Une telle trame aurait pu aboutir à un traitement relativement conventionnel mais la greffe des préoccupations du passage de l'enfance à l'adolescence et, surtout, l'utilisation de dialogues..genre... résolument actuels et un rien caricaturaux lui apportent une dimension joyeusement décalée.

Olivier Pelletier apporte à ce récit un traitement graphique qui sait aller à l'essentiel quand cela s'avère nécessaire. Au premier regard, on pense un peu au Royaume de Feroumont dans une approche davantage réaliste, mais à la lecture on mesure que l'ensemble démontre personnalité et cohérence, et surtout une très grande lisibilité.

Nul doute qu'en septembre ce copieux (80 pages) premier tome d'Ecuyers pourrait peut-être encourager certains écoliers à regagner la schola...  Autant être prévoyant !

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Pierre Burssens
15/06/2021