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Centaures - Tome 2/2 : Cri de guerre, par Emmanuel Herzet, Eric Loutte, assisté d' A. Le Bras et G. Laplagne (Le Lombard)

Centaures

Tome 2/2 : Cri de guerre

Scénario : Emmanuel Herzet
Dessins : Eric Loutte, assisté d' A. Le Bras et G. Laplagne
Couleurs : N. Caniaux et R. Le Capon

Le Lombard

Plan d'urgence !

Les îles Amandine, ancien DOM-TOM situé au sud de la Réunion, connaissent une grave crise politique qui dégénère bientôt en guerre civile. Deux pilotes français sont contraints d'atterrir en territoire hostile. Le porte-avions Charles de Gaulle est immédiatement dépêché sur zone. À son bord se trouve le pilote Gil Gecko Morgan, tête brûlée et meilleur ami de TNT. Il est impatient d'en découdre. Il ne sera pas déçu…

Surprise ! Après huit ans et demi, on n'attendait plus vraiment un nouvel album de Centaures. C'est dire combien la relecture de Crisis s'avère indispensable afin de redécoller aux côtés de Gecko et TNT dans les cieux tourmentés des îles Amandine.

En effet, la tension ne cesse de croître au coeur de l'ancien DOM-TOM et les ressortissants français deviennent peu à peu les otages de la nouvelle République amandienne.Emmanuel Herzet signe un scénario aussi trépidant que documenté qui conjugue aventure, action et enjeux géopolitiques. Le lecteur a ainsi parfois l'impression de se retrouver dans la peau d'un reporter de guerre couvrant l'événement. 

Rappelons que lors de la préparation du tome 1, les auteurs avaient eu l'occasion de passer une semaine à bord du porte-avions Charles de Gaulle, de quoi renforcer le réalisme de différents aspects de la série, et permettre notamment à Eric Loutte de fignoler son remarquable dessin aéronautique. De ce côté, le dessinateur nous en met plein la vue avec des avions, hélicoptères, bateaux et blindés impressionnants de précision, ce qui ravira tous les amateurs de matériel militaire. 

Hélas, on a parfois le sentiment, justement, que son dessin ne peut gagner toute son amplitude, limité par un découpage trop serré. Certaines planches paraissent ainsi surchargées, plus encore quant elles sont peu avares de phylactères. On peut ainsi se demander si le choix de la pagination ou même le format d'un diptyque était vraiment suffisant pour mener à bien un projet aussi ambitieux.

Une interrogation qui n'empêchera cependant pas les fans de BD aéronautique d'embarquer avec plaisir avec les héros pour pousser ce Cri de guerre.

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Pierre Burssens
17/07/2020