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Les Seignors - Tome 1 : Vers l'infini et l'au-delà, par Sti et Richez, Juan (Bamboo)

Les Seignors

Tome 1 : Vers l'infini et l'au-delà

Scénario : Sti et Richez
Dessins : Juan
Couleurs : Alexandre Amouriq et Mirabelle

Bamboo

Maison de retraite participative...

Sana a vaincu 7 cancers. Silver, un ancien militaire, veut que ses cendres soient dispersées à Diên Biên Phu. Avec l’âge, Luigi voit sa libido se réveiller. Jojo Daxon reste bloqué en 1986 à l’époque de Wham ! Et enfin Miche, 92 piges au compteur, se souvient à peine de sa période active en tant que cheminot… Tous les cinq ont racheté un vieux manoir, un lieu idéal pour y passer le reste de leurs jours… Potager, piste de pétanque... Et même un jardin du souvenir, un terrain boueux où ils répandent les cendres des disparus. Et les souvenirs, ça colle aux pompes !  

C'est sur une tendance bien réelle en France que Sti, Hervé Richez et Juan basent cette nouvelle série humoristique. En effet, les maisons de retraite participatives bénéficient d'un statut propre depuis 2014. La loi Alur a permis aux retraités de se lancer dans cette aventure en définissant le principe d'habitat collaboratif. Dans ces logements, chaque résident possède des parts sociales et dispose d'une voix dans toutes les décisions communes. Pour y vivre, il suffit donc de prendre des parts (remboursées en cas de départ) et de s'acquitter d'un loyer mensuel. 

Seulement voilà, l'humain reste humain, et pour que ça fonctionne, mieux vaut une bonne entente. Pas simple pour les papys aux caractères bien trempés et aux solides passés mis en scène par les auteurs. Pourtant, Sana, Silver, Luigi, Jojo et Miche sont bien décidés à accueillir d'autres retraité(e)s au sein de leur résidence Hosannah. Mais la route est longue vers le paradis, et les différentes étapes de la mise en place de ce projet fournissent à Sti et Hervé Richez matière à des gags variés.

Du recrutement de personnel aux animations destinées à divertir les résidents, en passant même par un clin d'oeil à Hugh Hefner (fonsdateur de Playboy), on (sou)rit beaucoup à la lecture de Vers l'infini et l'au-delà. Le sujet est original, nous change des multiples déclinaisons humoristiques consacrées aux métiers et Juan campe d'un trait alerte des personnages pittoresques et pourtant vite attachants. Bref, voilà un début de série encourageant et qui sort agréablement des sentiers battus du genre. Sympa !


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Pierre Burssens
06/07/2018