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Jojo, l'intégrale - Tome 2 : 1991-1998, par André Geerts, André Geerts - dossier : Morgan Di Salvia, collection Patrimoine (Dupuis)

Jojo, l'intégrale

Tome 2 : 1991-1998

Scénario : André Geerts
Dessins : André Geerts - dossier : Morgan Di Salvia
Couleurs : André Geerts

Dupuis, collection Patrimoine

Le serment d'amitié

Ce second volume de l'intégrale consacrée à Jojo, ce petit héros tout en douceur, rassemble les albums Un été du tonnerre, Le serment d'amitié, Mamy se défend et Monsieur Je-Sais-Tout, et présente de nombreuses illustrations et pages inédites publiées entre 1991 et 1998 dans le Journal Spirou.

Après des déburts un rien hésitants, Jojo a trouvé sa vitesse de croisière. Le Mystère Violaine a permis à André Geerts de s'exprimer sur un long récit de 46 planches, et c'est dorénavant cette formule qu'il privélégiera. La série gagne en maturité, mais son auteur s'ouvre aussi à différentes collaborations. Sa rencontre avec Sergio Salma est déterminante. En effet, si les deux hommes travaillent ensemble sur Les moments Jojo -que l'on peut retrouver dans cette intégrale- les circonstances les amènent également à créer Mademoiselle Louise et ses aventures de pauvre petite fille riche. 

Dans Jojo, Geerts restitue l'amitié qui le lie au scénariste dans Le serment d'amitié. Un album qui lui permet aussi d'inviter Alec Severin à réaliser deux planches. Du côté de l'hebdo Spirou, Patrick Pinchart succède à Philippe Vandooren comme rédacteur en chef, et parmi ses priorités figurent le retour au feuilleton, la reconquête du public enfantin et l'ouverture à un lectorat féminin, trois objectifs auxquels peut contribuer Jojo.


André Geerts,

par Daniel Fouss

La série gagne en importance dans le Spirou et en devient rapidement un incontournable. Geerts est unanimement apprécié à la rédaction. Cependant, s'il en enrobe certains passages d'une bonne dose de bonhomie et de poésie pour alimenter ses histoires, la vie de l'auteur subit des hauts et des bas. Succès et déceptions y alternent, ainsi que des épisodes dépressifs. Mais André Geerts s'accroche à sa création et la part de sensibilité et d'humanité qu'abritent ses bandes dessinées touchent profondément les lecteurs.

Peut-être est-ce pour cela que l'on serait presque surpris de voir aujourd'hui Jojo faire l'obhjet d'une intégrale labellisée Patrimoine, tant le petit garçon à la grande casquette verte nous a accompagné et semblé proche, jusqu'à la disparition d'André Geerts en juillet 2010...

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Pierre Burssens

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15/06/2018