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Momo - Tome 1/2, par Jonathan Garnier, Rony Hotin (Casterman)

Momo

Tome 1/2

Scénario : Jonathan Garnier
Dessins et couleurs : Rony Hotin

Casterman

Mouflette

« Hey le bon dieu ! Dis à mon papa qu'il faut qu'il rentre vite ! Et dis-lui que je lui fais des gros bécots ! Et mamy aussi, elle lui fait des bécots ! ... Même si elle pique un peu... »  Momo recompose le parfum inoubliable de l'enfance. Le temps des copains, des découvertes, des petite bêtises, des grands bonheurs et des gros chagrins. Le temps aussi d'un émerveillement constant que contrarient parfois les réalités du monde adulte.

C'est compliqué le monde des grands, effrayant aussi...  Momo, petite fille timide, vit avec sa grand-mère. Son quotidien, en vacances, est fait des petites choses de l'enfance. Il n'est pas facile de se faire des copains, de résister aux menaces des plus grands, mais quand Françoise, 15 ans,  apparaît en rollers et avec un t-shirt Bruce Lee, tout semble plus simple. Et quand Momo veut expliquer quelque chose et que les grands ne la comprennent pas, elle le dessine...

 

Jonathan Garnier signe un récit écrit à hauteur d'enfant, doux, amusant et bourré de tendresse pour sa petite héroïne et ceux qui lui sont chers. Pas de grands éclats ni retoiurnements de situation, mais une chronique du quotidien dans un petit village du bord de mer que l'on aimerait visiter. Pourtant, en filigrane, nous imaginons aisément, nous adultes, que la vie de Momo n'est pas aussi douce qu'elle en a l'air. Ses parents sont-ils séparés ? Et qu'arrive-t-il à sa grand-mère, en fin d'album, et qui fera durer le suspence jusqu'au second volet de ce qui promet un joli diptyque ?

Le dessin de Rony Hotin, dont c'est le premier album BD, influencé par le style manga, répond parfaitement à ce scénario. En quelques traits très fins, l'auteur fait passer ses personnages par une très large gamme d'expressions, particulièrement Momo, et il s'agit là d'une des raisons pour lesquelles on s'y attache aussi facilement...  Les couleurs vives et harmonieuses complètent la sensation de douceur et de fraîcheur d'un album auquel il est bien difficile d'être insensible et qui, par sa délicatesse et son univers pourrait même rappeler un certain André Geerts...

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Pierre Burssens
16/03/2017