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Le Courrier de Casablanca - Tome 1/2 : Christina, par Pascal Davoz, Philippe Tarral, collection Cockpit (Paquet)

Le Courrier de Casablanca

Tome 1/2 : Christina

Scénario : Pascal Davoz
Dessins : Philippe Tarral
Couleurs : Véronique Gourdin

Paquet, collection Cockpit

Les as reconvertis

1918, l’armistice. Ernest de Galardon, un homme d'affaire, monte une société d’aéropostale pour relier la France au continent africain. Il embauche plusieurs anciens pilotes de la grande guerre, des as. Français, Belges, et même Allemands ! Ernest de Galardon leur confie la ligne Casablanca-Dakar. Mais ils ne sont pas les seuls, Latécoère a eut la même idée… Un concurrent sérieux qu’il faut éliminer. Et de Galardon n’est pas regardant sur les moyens.

C'est une belle aventure, celle des pionniers de la trans-aéropostale, qu'évoque le premier volet de ce diptyque. Au sein de l'équipe des pilotes de Galardon se retrouvent d'anciens ennemis de la première guerre mondiale, et la cohabitation n'y est pas toujours simple. Et puis il y a Robert "Bobby" Billaret et son ami Adrien Delamare, un as aujourd'hui hanté par ses cauchemars et porté sur la bouteille. Ce premier tome est en grande partie construit sur la relation qui lie ces deux pilotes. Alors que Delamare est présenté, en début d'histoire, comme une épave, ce sont les réactions parfois extrêmes et ultra-violentes de Billaret qui étonnent et inquiètent.

Le scénario de Pascal Davoz multiplie les péripéties. Hormis la construction et le fonctionnement (difficile) de "la ligne", imaginée par un entrepreneur peu scrupuleux, on enchaîne les combats aériens de 14-18 en flashbacks, les affrontements avec des bédouins, la mise au jour (involontaire) d'un trafic d'armes ainsi qu'u brin de romance pour une intrigue abordée de manière très romanesque.

Philippe Tarral, passionné d'histoire (Casse-pierre, les Héros cavaliers...), ne rechigne ni devant les détails ni devant les cadrages spectaculaires pour porter ce Courrier de Casablanca en images d'un trait réaliste classique et fin. Dommage que certaines physionomies manquent parfois de précision. Un léger bémol insuffisant cependant pour nous priver d'un agréable moment de lecture et d'évasion.

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Pierre Burssens

Du même scénariste :

 - T2, par Pascal Davoz, Jean Torton  - T4: 1811-1821, par Pascal Davoz, Jean Torton

Pour en savoir plus : le blog de Pascal Davoz

24/08/2016