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Isabellae - Tome 4 : Sous le tombeau de 500 rois, par Raule, Gabor (Le Lombard)

Isabellae

Tome 4 : Sous le tombeau de 500 rois

Scénario : Raule
Dessins et couleurs : Gabor

Le Lombard

Le réveil des légendes

Alors qu'une Suiko mourante a révélé à Isabellae la véritable nature de leur destin familial, la guerrière rousse a fait voile vers la terre originelle, l'Irlande. Ses parents celtes lui réservent un excellent accueil : en effet, quoi de mieux qu'une combattante émérite à l'heure où tous les peuples s'affrontent pour le contrôle de l'île ? Les rois irlandais ont cependant décidé de s'unir pour repousser l'envahisseur anglais, personnifié par Jean Sans Terre, qui ne parvient pas à imposer son autorité sur ce territoire. Mais une autre menace, bien plus effrayante encore, sommeille sous le tombeau des 500 rois...

Dès la couverture de ce quatrième album, le changement de cycle opéré par la série est évident. Une dominante de teintes vertes remplace les nuances de rouge qui caractérisaient les trois premiers épisodes orientaux des aventures de la charmante mais non moins redoutable épéiste. Après un long voyage plein de péripéties (narrées lors d'un flash-back qui permettra, le cas échéant, de découvrir Isabellae via ce nouveau tome), Isabellae, Jinku, Masshiroi et Qiang se retrouvent donc en cette verte Erin pour un chapitre qui semble essentiellement relever du genre aventure historique. Pourtant, peu à peu, les composantes fantastiques se précisent, et le danger qui couvait sous le tombeau des 500 rois se révèle, sous l'action d'inquiétants druides, lors d'une dernière séquence impressionnante.

Avec de tels ingrédients, Raule et Gabor auraient pu nous délivrer un album de fantasy "de plus". Mais ils évitent cet écueil (renforcé par l'arrivée de leur héroïne sur des terres plus familières que celles de l'ancien japon) en maintenant un subtil dosage entre action, mystère, saga familiale et aventure. Seules les relations entre les personnages pricipaux semblent moins fouillées cette fois que dans les albums précédents. Gabor (Gabriel Lopez) précise encore son dessin et excelle dans ses scènes d'action menées tambour battant, construites sur un découpage extrêmement dynamique. L'attaque nocturne du château, en ouverture, en constitue un bel exemple.

Tous les éléments se mettent en place pour une suite qui promet. Isabellae change de cycle et de décor mais conserve son identité et son originalité. Les fans de la série ne seront pas dépaysés. Pour les autres, voilà peut-être une bonne occasion de la découvrir...

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Pierre Burssens

Dans la même série :

Isabellae - T1: L'homme-nuit, par Raule, Gabor Isabellae - T2: Une Mer de cadavres, par Raule, Gabor (Gabriel López) Isabellae - T3: Filles de Eriu, par Raule, Gabor

À lire également :

Pour en savoir plus : Galerie de Gabriel Lopez

03/09/2015