Virginia
Tome 3 : Providence
Scénario : Séverine Gauthier
Dessins et couleurs : Benoît Blary
Casterman
Rédemption ?
Louisiane, 1863. Pris au piège dans le bayou de Steele entre soldats de l'Union et troupes confédérées, les esclaves rebelles parmi lesquels Doyle a trouvé refuge doivent fuir précipitamment et tout abandonner. L'ancien tireur d'élite est alors entraîné malgré lui dans les eaux froides du bayou et dans les méandres de son passé de soldat.
Devenu alcoolique et morphinomane, Doyle est toujours accompagné par le fantôme de Virginia, petite fille abattue par erreur lors d'une de ses missions. Or une autre Virginia croise son chemin. La frontière entre le réel et les visions du soldat semblent de plus en plus floue. Pourtant, l'urgence est là et Doyle doit agir pour sa survie et celle de ceux qui l'ont recueilli. Une partie de son histoire doit-elle se répéter ?
Séverine Gauthier et Benoît Blary clôturent avec Providence le parcours halluciné et hallucinant d'un personnage désespéré. Rarement les limites de la folie autront été décrites de cette manière. Entre les violences de la guerre et les tortures intérieures que subit le héros, il semble ne pas y avoir d'échappatoire. Pourtant, la scénariste nous en laisse caresser l'espoir.
Benoît Blary retranscrit parfaitement cette atmosphère. Il caractérise l'action au présent et les flash-backs en alternant les techniques. Crayons de couleurs pour le passé et lavis et aquarelles pour le présent, avec, généralement, une case qui sert d'articulation entre les deux. Pourtant, cette fois, certaines scènes de batailles semblent un rien plus confuses que dans les deux épisodes précédents.
Quelque part entre western, récit de guerre, fantastique et parfois même histoire d'horreur, on aimera ou pas Virginia. Une chose est certaine cependant depuis la publication de son premier volet, ce triptyque ne peut laisser indifférent !