Koralovski
Tome 1 : L'Oligarque
Scénario et dessins : Philippe Gauckler
Couleurs : Scarlett Smulkowski
Le Lombard, collection Troisième Vague
La révolte des oligarques
Ex-magnat du pétrole, Viktor Borissovitch Koralovski purge une peine de 14 ans de prison pour fraude, évasion fiscale et détournement de matière première stratégique. Le prix à payer pour avoir tenu tête à Vladimir Khanine, tout puissant président de la fédération de Russie. Mais, le vent semble tourner pour l'ancien milliardaire. La forteresse pénitentiaire CP 66, où il est enfermé, est attaquée par un mystérieux commando d'hélicoptères furtifs. Koralovski a juste le temps de s'échapper avant qu'un missile balistique ne détruise le site. Pendant ce temps, à Berlin, une bombe nucléaire est découverte alors que le président Khanine se trouve en voyage officiel en Allemagne. Des oligarques russes seraient-ils à l'origine de cette tentative d'attentat ? Quel rôle est attribué à Koralovski dans ce dispositif ?
Alors que la Russie traverse actuellement une grave crise économique - liée à la fois aux mesures prises par l'Union européenne et les États-Unis pour sanctionner sa politique en Ukraine, mais aussi à la baisse brutale du cours du pétrole - Philippe Gauckler (comme Jean Van Hamme pour Largo Winch) signe un récit palpitant qui fait référence aux conséquences de la crise financière de 1998 et à l'élection de Vladimir Poutine. Dès le début de sa présidence, ce dernier s'était en en effet donné pour mission de lutter contre la toute-puissance des oligarques.
L'histoire de Koralovski, personnage fictif (inspiré du réel Mikhaïl Khodorkovski) que Gauckler met en scène dans cette nouvelle série de la célèbre collection Troisième Vague, est un thriller politique et économique original, qui offre un point de vue pertinent et documenté (le concept de pénurie durable et la théorie du pétrole abiotique) sur la Russie contemporaine. Le lecteur va se trouver entraîné dans les méandres d'un complot tentaculaire où les cartes du pouvoir pourraient être redistribuées.
Graphiquement, Gauckler développe un style réaliste à la Taymans ou à la Berthet. Les couleurs de Scarlett Smulkowski enrichissent la trame.
Un premier épisode que l'on dévore !
