Angel Wings
Tome 1 : Burma banshees
Scénario : Yann
Dessins et couleurs : Romain Hugault
Paquet, collection Cockpit
La mission d'Angela
1944. Alors que les forces japonaises occupent toute la Birmanie et menacent désormais l’Inde et la Chine, les pilotes des forces américaines assurent un audacieux et dangereux pont aérien entre ces deux pays alliés afin d'endiguer l'avancée nippone... Angela Mc Cloud est une WASP, une femme du "Woman Airforce Service Pilot" qui participe à cette opération aux commandes de son C-47 Dakota. Contrainte d'aterrir sur leur base, "Angel" devra gagner le respect des Burma Banshees, l'escadrille qui escorte les cargos, aux P40 Warhawk ornés d'un crâne blanc.
Le duo gagnant du Grand duc et du Pilote à l'Edelweiss nous plonge cette fois dans un épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale, sur le front du Pacifique. Ce tome 1 est solidement documenté, et on regrette l'absence d'un petit dossier historique agrémenté d'un lexique. Une fois de plus, le dessin de Romain Hugault est absolument impressionnant. Ses avions frôlent l'hyper réalisme, et on en découvre déjà une belle brochette de modèles dans ce premier volet, avec en vedette les P40 au spectaclulaire "nose art". Le dessinateur, lui-même pilote, maîtrise parfaitement son sujet, ce qui nous vaut aussi quelques scènes tourbillonnantes de combats aériens.
Yann signe un scénario relativement classique, qui, hélas, accumule par moments un peu trop de clichés rappelant les premiers Buck Danny. Clichés aussi dans les dialogues, truffés d'expressions "pour faire vrai" agaçantes dans leur multiplication. On mesure également que l'on se trouve dans un tome d'exposition, et que la présence d'un traître sur la base des Burma Banshees constitue un élément du scénario sans doute appelé à se renforcer dans le prochain épisode. L'arrivée de l'actrice et pin-up Jinx Falkenburg sur la base des Burma Banshees et sa première rencontre avec Angela promettent, elles, un autre type d'affrontement que ceux qui se déroulent dans le ciel.
Bref, mission accomplie pour Romain Hugault, mais on peut légitimement attendre un peu mieux d'un scénariste tel que Yann. Gageons que ce dernier affinera son cap pour le second tome.